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QU'EST-CE QUE LE VIVANT ?

Co-Animateur-Animatrice :

  • Jean-Michel Drezen (IRBI - UMR 7261, Tours)
  • Purificacion Lopez-Garcia (ESE - UMR 8079, Orsay)

Participants confirmés : Sébastien Dutreuil (UMR 7304, Aix - Marseille), Mart Krupovic (Institut Pasteur, Paris), Philippe Nghé (ESPI, Paris), Denis Roze (UMR 7144, Roscoff)

 

Alors que c’est l’objet d’étude de la discipline, la biologie n’a pas une définition arrêtée du vivant (ou de la vie). Or, au-delà des aspects philosophiques et épistémologiques historiquement liés à cette question et à l’exercice de définition en soi, formuler une définition scientifique pragmatique, opérationnelle, du vivant semble nécessaire. En effet, les nouvelles connaissances sur la biodiversité, notamment microbienne, la reconstruction de l’arbre phylogénétique du vivant, une meilleure connaissance du registre fossile ancien et l’inférence d’un dernier ancêtre commun universel nous rapprochent des débuts de l’évolution biologique. D’autre part, des données d’autres disciplines et, en particulier, de la chimie prébiotique et la chimie et la biologie de systèmes nous rapprochent de l’origine de la vie à partir des briques élémentaires et de la cellule minimale. Quand est-ce qu’un système chimique complexe devient un système biologique ? Quand et comment les premiers systèmes vivants apparaissent sur Terre ? Comment reconnaître, si elle existe, la vie ailleurs dans l’univers ? Quelles sont les propriétés essentielles des systèmes vivants ? Si, pour le biologiste, une propriété cruciale est la capacité à se reproduire et à évoluer en produisant des copies (presque) conformes à l’original sur lesquelles opère la sélection naturelle grâce à un système d’information génétique codée, pour physiciens et biochimistes, la capacité à transformer de l’énergie et de la matière pour maintenir un ordre à contrecourant de l’équilibre thermodynamique est tout aussi fondamentale. La cellule est souvent considérée l’unité fondamentale du vivant car elle possède les deux capacités ; quid des virus et d’autres parasites moléculaires ? Quel est leur origine ? Peut-on déterminer un ordre d’émergence relative de ces propriétés dans le contexte environnemental de la Terre primitive ? Quel est l’origine du code génétique qui lie le message codé à la fonction exprimée ? Quelle est la part du déterminisme et de la chance dans ces processus ? L’origine de la vie est celui des mécanismes de l’évolution (darwinienne), de la biodiversité et des grandes transitions évolutives ultérieures (origine des eucaryotes et des diverses multicellularités). Mais c’est aussi celui des écosystèmes, des systèmes biologiques qui interagissent entre eux mais aussi avec la composante inerte de la planète à travers les cycles biogéochimiques. Dans ce contexte, cet atelier de prospectives tentera d’aborder et de clarifier ces questions très fondamentales.

Objectifs : Analyser les définitions et propriétés essentielles du vivant selon différents points de vue et établir une définition opérationnelle qui délimite quand un système chimique devient biologique. On pourra aborder toutes les méthodes et modèles qui permettent d’appréhender les origines du vivant comme transition évolutive majeure et retracer son (ses) histoire(s).

Vos propositions de contribution à tous et toutes sont les bienvenues et même vivement recommandées.

 

CS INEE : Philippe Jarne, Geneviève Prévost

CNRS-INEE : Agnès Mignot

 

CONSULTER LES CONTRIBUTIONS  https://prospectives21.sciencesconf.org/browse/session?sessionid=63840

CADRE DE DISCUSSION : consulter les propositions des animateurs

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